thé pu'er
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Le thé pu’er

Le thé pu’er ou puerh (prononcer pouheur) est une famille de thés nobles cultivés depuis plusieurs milliers d’années dans les hauteurs du Yunnan, au sud de la Chine. On s’intéresse de plus en plus à ce thé en Occident pour ses bienfaits, notamment son action bénéfique sur la digestion, l’assimilation des graisses et la baisse notable du taux de cholestérol et des triglycérides que sa consommation peut occasionner.
Si c’est ce que la grosse industrie et le marketing occidental aura retenu en le réduisant à un « mange graisse miracle », le thé puerh est cependant en Chine bien plus qu’une simple plante médicinale et jouit d’une culture très ancienne et d’une richesse exceptionnelle qui n’est pas sans rappeler celle que nous connaissons en France pour le vin.

Un Tuocha de marque Xiaguan de 1992

L’appellation thé pu’er

Issu pour certains de grands arbres à thé, parfois millénaires (et non d’arbres maintenus à l’état d’arbustes comme c’est le cas pour la majorité des thés) les thés puerh sont singuliers par de nombreux aspects et notamment leur capacité à se bonifier avec l’age.
L’appellation puerh est définie depuis 2003 par les autorités Chinoises comme étant un produit fermenté issu de thé vert d’arbres à grandes feuilles, récoltées dans le Yunnan et seuls les thés produits dans cette région peuvent prétendre à l’appellation de thé puerh.
On notera cependant que historiquement le nom de thé puerh vient du commerce de ce thé, notamment dans la ville et région de Pu’Er et que dans les temps anciens différents thés vendu à Pu’Er étaient de fait des thés puerh quelque soit leur origine.

Thé noir, vert ou rouge ?

Au sens strict du terme, et selon la dénomination chinoise le thé puerh, fait partie de la catégorie des thés post fermentés, appelés « thés noirs ». Cependant le puerh est très différent de ce que l’on nomme « thé noir » en français, qui désigne un thé fermenté commun, et sera plutôt appelé « thé rouge » en chinois.

Il y a ensuite au sein du puerh au moins deux grands types de produits :
– Les premiers sont fermentés lors de leur production à l’aide d’une méthode spécifique au puerh et sont appelés Shu Cha en chinois.
– Les seconds, nommés Cheng Cha, ne sont pas fermentés lors de leur production, mais continueront à évoluer en subissant une transformation naturelle appelée post-fermentation.Cette dernière peut soit se faire dans des conditions de stockage naturelles, auquel cas elle sera très lente et progressive, soit être accélérée par différents techniques jouant sur les conditions de stockages.

De plus le puerh est une vaste famille de thés, où l’origine des feuilles, leur travail et leur fermentation ainsi que les conditions de stockage des thés ont une grande influence, tant sur la couleur de l’infusion que sur les arômes qui en découleront. Il y a donc au sein des puerh un très grande variété de couleurs et d’arômes et réduire la richesse des puerh à un goût boisé sucré à dominante de terre humide reviendrait à dire que le vin français (tous types confondus) est rouge bordeaux avec un goût particulièrement tannique et sucré et des touches boisées prononcées.

Tuocha

Yunnan Tuocha est une marque déposée sous laquelle est vendu un puerh fermenté de qualité moyenne, notamment dans certaines grandes surfaces et petites boutiques européennes et nord américaines.
Mais tuocha est avant tout un nom commun chinois, pour désigner les thés compressés en forme de bol, une des formes les plus courantes du puerh avec la galette et la brique. Les « vrais » tuochas sont donc depuis très longtemps produits en Chine sous différentes marques, dont la plus connue et la plus ancienne est Xiaguan.

Crédits :
Les textes de cet article sont issus de cet excellent site : www.puerh.fr
Les photos sont issues de wikipedia et du site www.divinithe.com

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